28.2.07

Misère de nous autres !

C'est à croire qu'Alternative Libérale vient de noyauter le service public : il y a eu sur France 2 le 26 février une émission décoiffante : un oeil sur la France (cliquer sur "Revoir l'émission (Magazine d'info le 26/02/2007)".

On y dit - grande révélation ! - que le modèle français ne fonctionne plus. Ted Stanger (se positionner à 7 mn) explique qu'il n'y a pas de secret : la France vit à crédit, avec une dette de 20000€ par habitant. Elle emprunte pour payer le salaire des fonctionnaires et assurer le train de vie de l'Etat. Le roman "Le jour où la France a fait faillite" est évoqué. Certains "spécialistes" payés par le gouvernement rassurent les gogos : la France est "too big to fail", mais pour Michel Godet, ce n'est que tant qu'il n'est pas dans l'iceberg que le Titanic peut continuer sa route. Pour Bernard Spitz, l'argent emprunté a été gaspillé, il a servi à éponger les fins de mois.

Si vous sautez 1h03 d'émission, vous en apprendrez de belles sur la magnifique Sécu française, orgueil national. La Sécu, c'est 27 millions d'€ de déficit par jour ! Avec un système qui n'est même pas généreux : les Français payent cher leur Sécu et sont peu remboursés. Les Pays-Bas ont privatisé leur Sécu, qui est aux mains des compagnies d'assurance, en concurrence. Le coût moyen pour l'assuré est de 100€ par mois, pour des remboursements à 100% !!! Ne regardez pas combien vous payez en France (cotisations d'assurance-maladie patronales + salariales, CSG, CRDS), vous vous feriez du mal. Au final, l'espérance de vie aux Pays-Bas est la même qu'en France, pour des dépenses de santé bien moindres.

Après 1h19 d'émission, c'est Jacques Marseille qui explique combien le modèle social français est injuste, particulièrement pour la santé, mais aussi l'éducation, l'emploi... Pour éviter la faillite et le gaspillage, les marges de manoeuvre sont pourtant considérables : suppression des privilèges des fonctionnaires, des subventions aux entreprises, etc.

Si même le service public payé avec l'argent volé se met à cracher dans la soupe, tous les espoirs sont permis...

27.2.07

Les fossoyeurs de la liberté nous écrivent...

Feuilleté aujourd'hui (mais pas acheté, horreur !!) un nouveau libre "Les fossoyeurs", écrit par un médecin, Christian Lehmann, aux éditions Privé (les éditions de ce cher gauchiste NRV de Birenbaum, un libertaire qu'il m'arrive d'apprécier, notez bien, même s'il n'ose pas aller jusqu'au bout de la logique de la liberté et reste prisonnier des mirages collectivistes anticapitalistes).

Je ne vous recommande pas de l'acheter, c'est le type-même de livre qui illustre excellement l'aveuglement français et l'égoïsme collectiviste. L'auteur voit partout à l'oeuvre le complot néolibéral qui ne cherche qu'à marchandiser la santé et à faire la peau de la Sécu (soi-disant) solidaire...

Pour lui, l'ennemi est partout : outre les méchants ultralibéraux (à la solde évidemment de l'impérialisme anglo-saxon), il y a les laboratoires pharmaceutiques qui ne pensent qu'à s'en mettre plein les poches, les politiciens, qui osent essayer de responsabiliser les assurés-assujettis-esclaves (tâche impossible : on ne peut responsabiliser quelqu'un à qui on enlève sa liberté), les économistes, qui essayent (en vain) de faire comprendre aux gens que tout ici-bas a forcément un prix, même la santé, etc.

Un livre soluble dans le Trou de la Sécu, qui plaira à tous les pleureurs et toutes les pleureuses : "Surtout, que rien ne change ! Gardarem la Sécu ! Remboursez-moi mes dépenses ! Soyez solidaires envers moi, bandes d'égoïstes !"

Chaque jour je frémis en me demandant ce qui se passerait si d'autres secteurs, tels que l'alimentation ou la construction, étaient autant sous la coupe de l'Etat que la santé... Nul doute qu'il y aurait des tonnes d'ouvrages écrits par des intellectuels subventionnés qui mettraient en garde le Français moyen contre la marchandisation prochaine de la baguette kolkhozienne ou du logement communautaire, ouvrages que les gens, la panse vide et l'esprit égaré, auraient largement le temps de lire en faisant la queue devant les boulangeries nationales ou les agences nationales du logement...

26.2.07

Le troisième homme antilibéral


Méfiez-vous des contrefaçons!


Bayrou est un antilibéral comme les autres !
Belle démonstration ici : François Bayrou libéral?

En matière sociale, il est aussi socialo que les socialos : pour la TVA sociale, pour la "Sécurité sociale professionnelle", pour la hausse des impôts, etc. Il n'ose pas appeler ça du socialisme : c'est de la "social-économie" !

C'est un démagogue redistributeur, exactement comme les autres de droite et de gauche, toujours prêt à dépenser, outre l'argent extorqué au contribuable, l'argent emprunté aux générations futures.

PS : je viens de le voir 5 minutes, 5 minutes seulement sur lci.fr, répondant aux questions des Français. Sans surprise, il veut donner de l'argent à tout le monde, même aux harkis (qui pourtant, pour en avoir été les plus grandes victimes, connaissent bien la crapulerie du monstre froid appelé Etat), bourses pour encourager les services à la campagne, dispense d'impôt pour les brevets des chercheurs, etc. J'ai pris l'émission à la fin, dommage, j'ai dû rater une belle distribution de cadeaux (je sème votre argent à tout vent)...

25.2.07

Les malins, les malhonnêtes, et les autres...

"Dans un pays comme la France, si vous n'êtes ni malin ni malhonnête vous n'avez aucune chance d'améliorer votre situation." (Claude Reichman, sur la webradio québécoise RocKIK.com le 23 février)

On pourrait ajouter : si vous êtes à la fois malin et malhonnête, vous faites certainement de la politique...

Et aussi : si vous êtes malin mais pas malhonnête, vous pensez sérieusement à l'expatriation...

24.2.07

Si la restauration était gérée comme la santé...

Merci à Vincent Bénard pour sa dédicace aux "courageux qui affrontent le monopole de la sécurité sociale autrement que par des mots" : si la restauration était gérée comme la santé...

Dessin libertarien 38

23.2.07

Edouard Fillias : "la Sécurité sociale est le problème numéro un dans ce pays !"

Edouard Fillias, le 4 février, au Congrès National d'Alternative Libérale, au Bataclan :
Je dénonce le système de la Sécurité sociale aujourd'hui en France. La plupart des Français sont persuadés que si on attaque ce système, si on le remet en cause, c'est la solidarité nationale qui passera à la trappe, c'est la solidarité entre vous et moi, notre capacité à nous couvrir, c'est la solidarité envers les plus pauvres, les plus démunis...

Eh bien moi, je remets en cause cette idée toute faite, en disant que aujourd'hui la solidarité est mise à bas par ce système de Sécurité sociale inique qui ne fonctionne en réalité pour personne. Est-ce que vous avez déjà essayé de vous faire rembourser pour vos lunettes, pour vos frais dentaires, ou de demander à l'URSSAF ce qui correspondait exactement aux montants que vous versiez pour leurs prestations ? Aucune réponse, aucun traitement, juste un monopole froid et anonyme qui ne gère pas des personnes, mais qui gère des masses et qui en réalité gère mal. La Sécurité sociale est le problème numéro un dans ce pays, la première source du déficit public, la première source d'effondrement de la confiance de nos concitoyens envers leur Etat.
(...)
Supprimons le monopole de la SS, rendons aux Français le choix de verser librement leurs cotisations.

22.2.07

Belle citation

Une bonne citation d'un érudit qui se reconnaîtra...
Dire comme Chirac que la Sécu fait partie de l'identité de la France... c'est comme définir un cancéreux par son cancer, pour reprendre l'expression de Soljenitsyne.

La Poste garde ses cochons...

J'en parlais le 17 février. En fait, il s'agit d'un canular, l'utilisation d'une image de cochon sur un timbre N'EST PAS constitutive d'une forme de dégradation de la dignité humaine. On est heureux de l'apprendre, mais connaissant les politicards de ce pays on n'aurait pas été surpris de lire le contraire. Et l'entreprise monopolistique bien connue peut continuer à vendre des cochons à ses cochons de payants : Bloc Nouvel an chinois - Année du cochon.

Charlie McCreevy : "je ne suis pas dupe"

Il est bien dommage que nous, libéraux et libertariens français, qui avons voté non à la Constitution européenne constructiviste crypto-collectiviste en 2005, en soyons réduits à compter sur cette superstructure technocratique antilibérale appelée "construction européenne" pour introduire un peu de liberté dans notre propre pays. Mais faute de mieux, on fait feu de tout bois, n'est-ce pas ?

Charlie McCreevy est commissaire européen responsable du Marché intérieur et des Services. Il a écrit ceci dans un article intitulé le prochain marché unique de l’Europe.
Faire inscrire des lois dans les codes nationaux est une chose, s’assurer qu’elles sont correctement appliquées en est une autre. Et si la transposition se passe plutôt bien, l’application sur le terrain est moins rose.
(...)
J’apprécie la nécessité d’une coopération et d’un partenariat étroits avec les États-membres, et je suis prêt à travailler avec eux de toutes les manières possibles pour les aider à transposer et à appliquer correctement les lois de l’UE. Je préfère éviter les procédures d’infraction, coûteuses et qui prennent du temps. Mais les États-membres doivent comprendre aujourd’hui que je ne suis pas dupe. Mon travail consiste à m’assurer que la loi est appliquée sans peur ni privilège, et c’est ce que je continuerai à faire.
Viens faire un tour en France, Charlie, il y a un sacré boulot avec la sinistre SS !

21.2.07

Nous sommes tous des cochons français !

Encore une atteinte à la liberté d'expression, ça n'arrête pas dans ce pays : nous sommes tous des cochons. Si on n'a même plus le droit d'insulter les cochons...

(Trouvé chez Resse : tout est bon dans le cochon...)

Entendu sur Reichman TV

Retranscription approximative et rapide de quelques propos entendus dans l'émission du 19 février.

Avec les charges sociales, on assassine les classes moyennes, elles ne s'en sortent plus. Seuls les très riches ou les pauvres s'enrichissent régulièrement (chacun à son propre niveau évidemment). Ce phénomène a un caractère révolutionnaire.

Les autorités sont parfaitement au courant de la fin du monopole.

- Que peut-on faire contre les URSSAF et les tribunaux qui ne respectent pas la loi ?

Plusieurs instances sont en cours dans les tribunaux correctionnels. Le Conseil d'Etat rappelle que les organismes français doivent respecter les dispositions communautaires, qui sont supérieures au droit national, y compris aux dispositions constitutionnelles.

Nous avons eu des difficultés qui n'auraient jamais dû exister. Je n'avais pas mesuré le degré de corruption du système français : les ministres ont commencé à mentir, les tribunaux se sont sentis encouragés à ne pas appliquer la loi. C'est un coup d'Etat permanent contre les Français.

Mais avec Internet, les choses vont changer très vite.

Les compagnies d'assurances françaises ont un marché captif (avec la RAM) : leur souci est de garder ce marché captif plutôt que d'aller sur le marché concurrentiel. Les compagnies étrangères sont menacées par l'administration qui les empêche d'entrer sur le marché français. C'est un phénomène de corruption générale.

Les médias ne relaient pas l'information.

Les libéraux sont silencieux. Ils ne sont heureux que quand ils peuvent dire : "regardez, ce système ne marche pas, la preuve, c'est que tout va mal." Mais quand quelqu'un obtient des résultats qui n'ont jamais été obtenus par personne, ils préfèrent se dire : "si ça marche, nous allons perdre un os à ronger". Nous, nous avons agi et réussi.

Avec le syndicat des anesthésistes libéraux, c'est la première fois qu'un groupe médical entre dans la bataille. Les défenseurs de la SS ont pris peur et ont dû faire une conférence de presse où ils ont menti effrontément. Mais l'information va être relayée à un plus large niveau.

20.2.07

Libération (mais pas encore de la sinistre SS)

Portrait pas trop défavorable d'Ed. le Rebelle dans Libération : en roue libre. J'en extrais le paragraphe qui m'intéresse :
Edouard Fillias est résolument européen. Il croit aux vertus de la concurrence, y compris pour assurer une «justice sociale». C'est pour cette raison qu'il a rendu sa carte de la Sécu en décembre, par courrier (type: «Je suis venu te dire que je m'en vais.» ). «Un acte de résistance civile», explique-t-il : lui-même assuré par des Anglais, il propose que les Français puissent choisir leur assurance maladie.
Je ne sais pas comment tournera l'aventure d'Alternative Libérale, mais elle aura au moins eu le mérite de montrer le libéralisme sous un autre visage, différent du visage habituel assez austère plus axé sur l'économie et la réduction légitime du monstre étatique. Tout ça avec une certaine habileté politicienne (par exemple le revenu universel de 500 euros, mesure non libérale, mais façon intelligente de remplacer toutes les allocations existantes bien plus coûteuses).

Je recommande le Cri du contribuable n°21, dont la lecture devrait plaire tant aux gens de droite qu'aux gens de gauche. On y apprend que 44% des dépenses de l'Etat partent en subventions aux associations, aux partis, aux entreprises ! Ce qui montre d'une part l'aspect clientéliste du pouvoir (où est-il ce fameux "intérêt général" ?) et d'autre part que la voie vers la réduction des déficits est toute trouvée : il suffit d'arrêter de nourrir les parasites et de mettre fin à la subventionnite aiguë !

Une association, un parti ou un syndicat devraient vivre exclusivement des cotisations de leurs adhérents (si ça ne leur permet pas de vivre, cela signifie uniquement qu'ils n'ont pas de raison d'être). Quant aux entreprises, selon la célèbre formule de Jean-Baptiste Say : s'il y a quelque bénéfice à retirer d'une entreprise, elle n'a pas besoin d'encouragement ; s'il n'y a point de bénéfice à en retirer, elle ne mérite pas d'être encouragée.

19.2.07

Contre le monopole de la Sécurité sociale - Edouard Fillias : "j'irai jusqu'au bout"

Lu cette déclaration d'Edouard Fillias dans le Cri du Contribuable n°21 (15 février 2007), page 4 :
Avec quelques amis d'Alternative Libérale, nous nous sommes désaffiliés de la Sécurité sociale, ce qui est conforme aux directives européennes, mais pas aux lois françaises. Je m'attends donc à un long combat. J'irai jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la Cour de justice européenne.

Le système actuel ne peut plus durer : la Sécu rembourse 1 euro sur 2. Je ne veux plus payer les dettes de la Sécu au détriment de ma santé ! A la place j'ai pris une assurance chez Amariz, une compagnie anglaise, qui me rembourse beaucoup mieux (note de Laure : il aurait pu ajouter : "et pour beaucoup moins cher").

Nous ne proposons pas la jungle, mais la mise en concurrence de la Sécu avec les assurances privées. Avec ces trois conditions : l'interdiction du refus de vente ; l'obligation, pour les compagnies, d'une certaine parité entre différentes catégories de revenus ; l'obligation de s'assurer.

18.2.07

Dessin libertarien 37

Journée "portes ouvertes" au Ministère du Déficit, à Bercy...

17.2.07

En vrac...

Quelques bonnes lectures à propos d'assurance-maladie étatisée: les mythes pernicieux de la Sécu dans le domaine de la santé par l'Institut Molinari (du nom du premier auteur anarcho-capitaliste) ; la caisse unique, un remède toxique par l'Institut Constant de Rebecque (institut suisse).

La liberté d'expression n'existe plus en France, chaque jour en apporte la preuve : Dieudonné est coupable d'injure raciale, pour quelques propos idiots. Pendant ce temps, le gouvernement se demande gravement si les cochons sont des êtres humains comme les autres. En effet, le ministre soutient que "l'utilisation d'une image de cochon sur un timbre est constitutive d'une forme de dégradation de la dignité humaine" (c'est vrai, vous aimeriez, vous, qu'on mette votre tête sur un timbre ?).

Pour finir, dans le cadre de notre étude sur l'antilibéralisme, je vous soumets ce magnifique exemple du syndrome de Stockholm : « Pourquoi nous consentons à l’impôt ». Des esclaves heureux, ça n'existe qu'en France (les autres sont partis depuis longtemps). N'hésitez pas à vous joindre à cet appel, ils recrutent d'autres timbrés, des cochons de payant...

Et pour vous distraire : Jean-Pierre Foucault reçoit Marie-Ségolène.

16.2.07

La nouvelle carte vitale 2 arrive

Tant qu'à gaspiller de l'argent, qu'au moins ce soit dans la joie... Regardez les belles couleurs, la belle puce... Tâchez de votre côté de choisir une photo qui vous mette bien en valeur et montre que vous êtes un assuré social heureux et pétant la forme, grâce au modèle social français inique unique !



Une carte que le monde entier nous enviera, je vous l'assure. Seuls les antisociaux individualistes ou les libertariens verront là un bel instrument de flicage :
La carte Vitale 2 comportera le nom du médecin traitant de l'assuré, la personne à prévenir en cas d'urgence, le nom de la mutuelle complémentaire, le cas échéant, la mention que l'assuré a bien bénéficié d'une information sur les dons d'organe et sur la manière de faire connaître sa position.
Eh oui, dans l'assuré social, rein, coeur, foie, tout est bon ! Comme le dit le poète patagon bien connu :
Je peux donner mon corps à la science,
S'il y a quelque chose à prélever,
Et que ça vous donne bonne conscience.
Mais vous n'aurez pas
Ma liberté de penser.

15.2.07

Changement climatique

Amis libéraux, vous avez tort de nier l'évidence : le climat change, et si on ne fait rien, on va à la catastrophe ! Lisez ceci :
Alors que durant trois quarts de siècle nous avons connu les conditions extraordinaires d'un climat tempéré, le fait majeur aujourd'hui semble indiquer que nous allons vers un refroidissement généralisé. Les climatologues sont cependant en désaccord concernant à la fois la cause et la durée de cette tendance au refroidissement et à la fois son impact sur les conditions locales du climat. Mais ils sont presque tous d'accord sur le fait que cette tendance va réduire la productivité agricole jusqu'à la fin du siècle. Et si le climat se met à changer aussi durablement que le prévoient les plus pessimistes d'entre eux, les conséquences, en terme de famine, deviendront catastrophiques.

(...) D'autres observent ce refroidissement comme le retour vers les conditions du "petit âge glaciaire" avec ces hivers rigoureux qui ont glacé l'Europe et le nord américain entre 1600 et 1900, à une époque où la Tamise était si solidement gelée que les londoniens faisaient des barbecues sur la glace et que les bateaux briseurs de glace naviguant sur l'Hudson allaient au sud jusqu'à New York.

(...) Les climatologues sont pessimistes quant à la volonté des leaders politiques de prendre des décisions permettant de contrebalancer les changements climatiques, voire d'en ralentir les effets. Ils admettent néanmoins que l'une des plus audacieuses solutions proposées, telle que faire fondre la calotte glacière en la recouvrant de suie noire ou encore détourner les fleuves de l'Arctique peuvent créer de bien plus grands problèmes.


"The Cooling World", Peter Gwynne, Newsweek, 28 avril 1975

Dessin libertarien 36

14.2.07

Sarkozy ne répondra pas

Il est facile de prédire que Sarkozy ne répondra pas à ma question embarrassante sur la fin effective du monopole de la Sécurité sociale. Il aurait déjà dû y répondre, étant donné le nombre de votes qu'elle a recueillis.

C'est en fait le genre de question à laquelle il ne peut répondre ni positivement, ni négativement. Il ne répondra pas négativement, car, comme le reste de la classe politique française, il est bien informé au sujet du soi-disant "monopole". On n'imagine pas non plus une réponse positive, ni même très vaguement positive, car ce serait accepter de mettre à bas toute l'usine à gaz redistributrice franchouillarde, et réveiller les bastions syndicaux qui vivent sur la bête.

La rupture n'est donc qu'un mot, même pas une velléité. Merci Monsieur Sarkozy, les syndicats vous sont reconnaissants de contribuer ainsi à la perpétuation de leurs privilèges. Et les salariés continueront de voir avec désespoir plus de 20% de leur revenu (cotisations patronales et salariales d'assurance-maladie, CSG, CRDS) partir dans le trou sans fond de la Sécurité sociale qui fait de la France la risée du monde civilisé.

12.2.07

Psychologie de l'antilibéralisme et ségolisme démagogique appliqué

Il y a matière à réflexion dans cet article de Georges Lane : Les anti-libéraux ? Rien de nouveau..., qui expose les thèses de Mises quant aux racines psychologiques de l'antilibéralisme.

Si je résume, aux sources de l'antilibéralisme on trouve deux sentiments très partagés et très communs :
  • le ressentiment, la jalousie sociale : "il n'est pas juste que d'autres soient mieux que moi, je préfèrerais largement que tout le monde soit dans la misère, au moins il n'y aurait pas d'inégalité sociale entre les hommes".
  • le fantasme névrotique, conséquence sans doute d'un échec personnel, d'une insatisfaction, d'une ambition déçue, qui pousse l'antilibéral à se réfugier dans un "monde meilleur", qui dans son cas ne sera pas celui de la religion, ou du rêve poétique, ou de l'Art, mais d'un discours politique plus ou moins utopique, peu importe que ce soit l'altermondialisme, le marxisme, le nationalisme, l'écologisme... C'est ainsi que le messianisme marxiste fait miroiter l'utopie d'une société sans classes, d'un pays de Cocagne où tout est abondant, où le travail se fait dans la joie, etc. Les délires d'un Charles Fourier sont du même ordre.
Tout cela serait anodin si les antilibéraux étaient peu nombreux ou s'ils se refusaient, par un reste de lucidité, à passer à l'acte et à mettre en pratique leurs billevesées. Hélas, ils sont au pouvoir depuis bien longtemps, et mettent en oeuvre leur politique en invoquant les prétextes bien connus : intérêt général, cohésion sociale, solidarité, justice sociale, patriotisme économique, développement durable, lutte contre les inégalités, etc.

Il y a quelque temps j'ai tapé sur l'antilibéral Sarko. Je pourrais taper encore plus fort sur l'antilibérale Ségolène, qui dans son discours de dimanche promet le SMIC à 1500 €, la gratuité des soins pour les moins de seize ans et la contraception gratuite pour les femmes de moins de 25 ans ! Encore le fantasme du pays de Cocagne qui ressurgit, car on sait bien que la gratuité n'est jamais gratuite ! Mais c'est tellement facile d'être généreux avec l'argent des autres !

En réalité, un(e) politicien(ne), quel que soit son bord, est par nature et inévitablement antilibéral(e). Pour nous, libéraux, le choix est toujours celui du moins pire, faute de candidat réellement libéral, c'est-à-dire abolitionniste, qui fasse maigrir l'Etat-Moloch en vue de tendre comme un moindre mal vers l'état ultraminimal.

11.2.07

Précisions

Le 31 janvier, dans mon message le début de la fin ?, je me demandais si la Poste avait d'une façon ou d'une autre ouvert la possibilité d'une assurance au premier euro pour ses salariés.

En effet la DRH de la Poste écrivait ceci, que nous ne cessons de dire, au sujet des directives européennes 92/49 et 92/96 :
L'objet des directives précitées est de permettre à tout assureur agréé dans un pays de l'Union de pouvoir prêter ses services dans un autre pays de l'Union, sans que les règles nationales, et notamment celles prévoyant le monopole de certains organismes, puissent s'y opposer, et en conséquence, que les souscripteurs de contrats d'assurance puissent librement choisir leur assureur dans toute l'Union.
Malheureusement pour les postiers, leur direction ne leur accorde aucune liberté nouvelle, si ce n'est celle de consentir à un nouvel esclavage, celui de la mutuelle obligatoire que je dénonçais déjà en janvier (le scandale de la mutuelle obligatoire). La suite de la missive le montre :
C'est justement en accord avec cette réglementation que la Direction et les organisations syndicales représentatives au sein de la Poste ont pu librement choisir l'organisme auquel elles souhaitaient confier la couverture des régimes de prévoyance et de "frais de santé".
Autrement dit : nous, patrons, on est libres de vous imposer l'esclavage que nous avons librement choisi pour vous !

Et il y a encore des imbéciles qui croient qu'une mutuelle "payée par l'employeur" c'est le progrès social, alors que ce n'est rien d'autre que le vieux paternalisme du XIXe siècle, adopté par une bourgeoisie tarabustée par sa mauvaise conscience, qui continue à s'exprimer : "ne donnons pas la totalité de sa paye à l'employé, il serait capable d'aller la claquer toute au bistrot plutôt que de sagement s'assurer lui-même contre les risques de la vie ; assurons-le de force, contre son gré".
______________________

Merci à tous ceux qui ont voté pour la question posée à Sarko au sujet de la fin effective du monopole de la sinistre SS. Au vu du nombre de votes, il y a de fortes chances qu'on obtienne une réponse dans les jours qui viennent (visiter la page réponses). Quant à la teneur de cette réponse, ne soyons pas trop optimistes quand même... La rupture a des limites, et on n'a jamais vu un politicien scier la branche (morte) sur laquelle il est assis...

9.2.07

La France fait de la pub pour son système soviétique

Les Suisses, appelés à voter pour ou contre l'esclavage le 11 mars, regardent avec effarement le système franco-soviétique : Caisse unique: l'exemple français.

Il y a au moins quelque chose de vrai dans ce que dit Dominique Libault : c'est quand il parle d'un système qui ne peut aller que vers un gouffre financier... Bel aveu !

Fumer tue, mais naître tue aussi



Merci au blog du psychothérapeute qui m'a donné l'idée de me pencher sur ce sujet...

Vous les avez vu fleurir partout depuis le 1er février, ces petites affiches menaçantes, aussi bien dans les lieux publics que dans les lieux privés : "Interdiction de fumer. Fumer ici vous expose à une amende forfaitaire de 68 € ou à des poursuites judiciaires".

Histoire que nos impôts, eux, continuent de partir en fumée, il y a même un site gouvernemental www.tabac.gouv.fr. Essayez de répondre à ce quizz liberticide que j'ai extrait de leur rubrique "questions - réponses". J'ai fait figurer les réponses en blanc, ce qui vous oblige à promener le curseur de votre souris dessus pour sélectionner le texte et pouvoir l'afficher.

- Un propriétaire d’immeuble doit-il interdire à ses locataires de fumer dans les endroits de passage comme les escaliers, les couloirs et les ascenseurs ?

Oui. En effet, dans un immeuble d’habitation collective (ex : HLM) ou un immeuble relevant de la loi n°65-557 (immeubles en copropriété), les parties telles que les halls d’entrée, les parkings, les voies d’accès, les éléments d’équipement commun tels les ascenseurs, qui ne sont ni à usage privatif, ni à usage exclusif, sont a contrario considérées comme à usage collectif. Elles rentrent donc dans le champ d’application du décret. Comme elles constituent des lieux de travail pour les gardiens d’immeuble, le personnel d’entretien, les postiers, les livreurs, les agents EDF, etc., et dans la mesure où elles sont couvertes et fermées, il est donc interdit d’y fumer en application du décret du 15 novembre 2006.

- Je fais du shopping dans une galerie commerciale. Le décret m’interdit-il d’y fumer à l’extérieur des boutiques ?

Oui, car il s’agit d’un lieu couvert affecté à un usage collectif, qui accueille du public et constitue un lieu de travail.

- Employé dans une entreprise, je dispose d’un bureau privatif. Le décret m’autorise-t-il à fumer dans ce dernier - au besoin porte fermée et/ou fenêtre ouverte ?

Le bureau d’une personne est un lieu de travail, et par définition à usage collectif (passage de collaborateurs, de personnel d’entretien, etc.), quand bien même il est attribué à une personne. Il est donc interdit d’y fumer, d’autant qu’un tel bureau ne respecterait pas les normes définies pour les emplacements fumeurs.

- Je suis directeur d’entreprise. La loi m’autorise-t-elle à fumer dans mon bureau ?

Le bureau d’une personne est un lieu de travail, et par définition à usage collectif (passage de collaborateurs, de personnel d’entretien, etc.), quand bien même il est attribué à une personne. Il est donc interdit d’y fumer, d’autant qu’un tel bureau ne respecterait pas les normes définies pour les emplacements fumeurs.

- J’ai seize ans et je suis élève interne dans un lycée. Le décret m’interdit-il de fumer dans ma chambre individuelle ?

Oui. Il est totalement interdit de fumer dans les établissements scolaires et il n’existe pas de mesure spécifique pour les internats. Ils doivent donc appliquer la nouvelle réglementation. L’interdiction de fumer dans les internats est donc totale et aucun espace fumeur ne peut y être aménagé. Il est nécessaire de prévoir des mesures d’accompagnement renforcées et adaptées à ces élèves en particulier pour les majeurs.

- Est-il permis de fumer sous la douche ?

Tout dépend où se trouve la douche et aussi de la taille de votre nez (mais non, c'est moi qui l'ai inventée, cette question !)

Prochaine étape : interdire de fumer dans tous les lieux privés en France. Ben oui, ça diminuera le déficit de la sinistre SS et ça permettra de créer des emplois (nouvelle profession : délateur antitabagique).

Après ça, on s'attaquera à l'alcool, cet éternel fléau. Les propriétaires de bistrots remplaceront la licence 4 par une licence 0. Plus d'alcool en circulation en-dehors d'un marché noir réservé à la nomenklatura politicienne.

Puis aux téléphones portables et aux ipods, pour prévenir tout risque d'accident (oups, certains y pensent déjà, comme l'Etat de New York, voir le billet du psychothérapeute de ce 9 février).

Puis aux journaux subversifs ou socialement incorrects, sources de tensions sociales ou de provocations intercommunautaires qui conduisent à la violence et donc à l'augmentation du déficit de la sinistre déjà nommée - et de plus imprimés sur du papier non recyclé, avec des encres cancérigènes. Seul le journal officiel de la Ripoublique Fromagère sera toléré dans les kiosques. Outre un dossier spécial consacré chaque jour à un des merveilleux fromages de notre pays, les rédacteurs officiels l'agrémenteront de recettes de cuisines, de mots croisés administratifs à usage technocratique et de citations extraites des discours de nos grands politiciens socialistes, Jaurès, Blum, Mitterrand et Chirac.

Puis on s'attaquera à la liberté d'expression elle-même, qui donne des ulcères à certains, d'où augmentation du déficit, etc. (Oups, c'est déjà largement fait en France !).

Des blogs comme le mien auront disparu depuis longtemps. Mais on retrouvera des traces d'accès dans les fichiers des FAI, et deux hommes en imperméable et chapeau gris viendront sonner chez vous à 6h du matin. "Monsieur Durand ? Le 9 février 2007 vous avez consulté un site subversif interdit : "quitter la sécu". En application de la loi PCI (Pensée-Crime Informatique), vous allez être placé en détention à la Santé. Votre famille pourra vous rendre visite au Centre National de Thanatopraxie"...

8.2.07

Le dentiste est un égoïste

C'est une accusation autant stupide que banale : ceux qui quitteraient la SS seraient des égoïstes, puisqu'ils refusent de mettre leur cote-part dans le TSF (Trou sans Fond) collectiviste.

J'ai déjà répondu en son temps à de telles insinuations : Quelle égoïste je suis....

Faraj Chemsi, traité de "dentiste égoïste" par un contradicteur, y répond à sa façon dans les colonnes de Paris-Normandie :

Le "dentiste égoïste" que je suis censé être (lire Paris-Normandie du 18 janvier), considère la réaction de M. André Boyer ainsi que celle de nombreux Français, comme tout à fait normale.

Elle est due à 60 ans de pensée unique et au maintien de certains mensonges étatiques. Le monopole de la Sécu a créé une dérive des cotisations devenue insupportable même pour le smicard. Ainsi, 21,5% de votre salaire brut, fruit de votre travail, sont déduits en cotisations d'assurance maladie, CSG, CRDS. Pour un salaire médian de 1830 € brut, on peut économiser 3461 € par an ! Quand on pense que certains bas salaires ne permettent pas de se loger, ou de cotiser à une mutuelle et laissent 55% de leur revenu en charges sociales ! Rendre leur argent aux Français comme les lois françaises le permettent serait une belle mesure sociale.

Pour l'action sociale de la Sécu, grosse erreur, la solidarité est financée par l'Etat via l'impôt, les conseils généraux. Notre cher Héricourtain devrait se documenter un peu sur le niveau de remboursement des systèmes sociaux des pays européens. Le niveau français est le plus bas.

Autre volet social : les fermetures journalières d'usines, de PME dans notre pays, pour cause de charges sociales trop élevées face à la mondialisation, jetant par centaines des chômeurs dans la rue. Nos PME alourdies par ces mêmes charges ne peuvent s'agrandir, embaucher pour pouvoir exporter ; résultat, un déficit de la balance commerciale record[...].

Mon égoïsme m'interdit d'endetter mes enfants, la Sécu française possède un déficit cumulé de 140 milliards d'euros [...].

Vous vous faites soigner chez des praticiens les moins chers d'Europe, pour ma spécialité nous sommes 2,7 fois moins cher que dans des pays économiquement comparables. Alors cesser de taper sur les professions médicales, elles quittent le navire France, dans peu de temps vous aurez du mal à trouver un chirurgien ou un anesthésiste, ne parlons pas des secteurs médicaux déjà sinistrés [...].

J'ai tous les jours les preuves des dégâts de notre système de sécurité sociale [...]. Au lieu de faire du social avec l'argent des autres, il serait préférable aujourd'hui de faire du social en rendant leur argent aux Français.


7.2.07

Question à Nicolas Sarkozy

Sur le site www.debat-sarkozy.fr créé à l'initiative de Loïc Le Meur j'ai posé la question suivante :
Fin effective du monopole de la Sécurité sociale

Quand N. Sarkozy compte-t-il mettre en oeuvre de façon effective la fin du monopole de la Sécurité sociale, qui résulte des directives européennes de 1994 ? (92/49/CEE et 92/96/CEE).
Je signale que la question a été également soulevée il y a un mois par le député UMP Jérôme Rivière (voir question écrite n°115253 sur http://www.questions.assemblee-nationale.fr/).
Actuellement les personnes qui quittent les caisses anciennement monopolistiques doivent faire face à des procès qui semblent injustifiés au regard de la législation européenne.
Vous pouvez voter pour "faire monter" cette question dans les questions les plus populaires. On verra bien ce que ça donne. Au rythme de une réponse par jour, il faudra être patient - si jamais on obtient une réponse.

Un bon test pour voir si la "rupture" c'est bidon ou non...

Liste amusante de mots-clés qui ont abouti ici...

  • sortir la sécu du libéralisme
  • le modèle social français un déclin pas evident
  • droit ss sans travailler
  • comment quitter un poisson
  • merde au liberalisme
  • anti-libéral cades
  • cause du chomage
  • escroquerie et tromperie
  • mafia d.aujourd'hui
  • ligue mafieuse
  • le chomage chez les animaux
  • les carte de veaux anniversaire
  • être libre mais injuste
  • prendre une assurance privée en turquie
  • jurisprudence tarte a la creme
  • j'ai trop payé l'urssaf

6.2.07

Idée reçue numéro 2 : "grâce à la Sécu, on n'a pas en France une médecine à deux vitesses"

Nous avons déjà évoqué l'idée reçue numéro 1 : "la Sécu c'est la solidarité" à laquelle nous avons fait le sort qu'elle méritait.

Parmi les autres idées reçues, très nombreuses, certaines sont proprement scandaleuses, et pourtant partagées par beaucoup de personnes. Par exemple celle-ci : "c'est la Sécu qui fait vivre les médecins". Un renversement des rôles proprement incroyable, mais que beaucoup de gogos acceptent ! Autant dire que c'est le chef de la Mafia qui fait vivre ceux qui sont rackettés ! Que ceux qui croient encore à cette idée reçue selon laquelle "la Sécu fait vivre les médecins" se demandent seulement ce qui se passerait s'il n'y avait plus de Sécu : croyez-vous que par conséquent il n'y aurait plus de médecins ? N'y avait-il pas de médecins avant la sinistre SS ?

Certes, on se demande parfois si les médecins ne deviennent pas des fonctionnaires, à force de pactiser avec le Moloch et de vendre leur liberté pour un plat de lentilles. Je laisse le débat ouvert...

Venons-en à l'idée reçue numéro 2 : "grâce à la Sécu, on n'a pas en France une médecine à deux vitesses". Celle-là n'est pas scandaleuse, elle est tout bonnement comique, et bonne tout juste pour ceux qui ne se sont pas encore remis du lavage de cerveau étatique made in "Education Nationale".

"Grâce à la Sécu, on n'a pas en France une médecine à deux vitesses" signifie qu'en France le riche n'est pas (ou ne serait pas) mieux traité que le moins riche. Sinon, "ce ne serait pas juste", n'est-ce pas ?

D'abord, à supposer que ce soit possible, on ne voit pas au nom de quel principe moral tout le monde devrait être traité de la même façon, c'est-à-dire, forcément, de façon médiocre, l'égalitarisme signifiant toujours un alignement vers le bas. Ou alors, il faudrait exiger que tout le monde mange pareil ("à bas les inégalités alimentaires !"), s'habille pareil ("à bas les inégalités vestimentaires !") et dispose du même revenu ("à bas les inégalités financières !"). De fil en aiguille, on aboutit à la société totalitaire dont rêvent certains, altermondialistes ou collectivistes nostalgiques. On crée l'enfer, en croyant échapper à la vie à deux vitesses.

Ensuite, cette affirmation qu'"on n'a pas en France une médecine à deux vitesses" est tout simplement fausse. En France, le riche a les moyens de se payer l'hôpital privé et les meilleurs spécialistes, conventionnés ou non. Il lui suffit de payer, soit de sa poche, soit via une assurance privée. Beaucoup de stars françaises ne partiront pas en Suisse sur les traces de Johnny, mais elles se font soigner dans ce qu'il y a de mieux en France (au hasard : l'hôpital américain de Neuilly, comme l'a fait Sardou) et elles ont bien raison !

Le véritable progrès, pour nous les progressistes (opposés aux conservateurs de droite et de gauche), ce n'est pas de prendre au riche pour donner au pauvre. C'est de compter sur la liberté pour que ce qui est réservé à un moment donné aux plus riches finisse par se banaliser et profiter aux moins riches. Et comment cela se passe-t-il ? Grâce à la conjonction de deux phénomènes : le progrès technique, et la concurrence. C'est ce à quoi on assiste depuis des décennies dans les pays développés, malgré le protectionnisme et l'étatisme. La sinistre SS n'a aucun rôle dans ce processus, si ce n'est le rôle nuisible. Prétendant empêcher la "médecine à deux vitesses", elle ne fait que couler la médecine tout court à force de réglementations et de prélèvements.

5.2.07

Qui veut gagner des millions... avec la SS ?



Perdu, c'était bien sûr la réponse C !

Au revoir, monsieur Ernesto Guerre-à-tout-va, vous pouvez rentrer chez vous. Et surtout, restez-y.

3.2.07

Un vademecum du futur libéré social (important)

Attention, article de fond, récapitulant les acquis et les attentes, et appelant à la prudence autant qu'à la détermination !



Vous ne trouverez pas sur Internet de "marche à suivre" pour devenir un libéré social. Le site Conscience Politique a supprimé son "kit" et renvoie au service juridique national de l'Association de Défense des Travailleurs Indépendants (05 63 66 33 78) ou au site libre assurance-maladie. Alternative Libérale ne propose pas non plus de kit.

1) Rappel du cadre légal

C'est le paragraphe ennuyeux que vous pouvez sauter si vous préférez la pratique à la théorie.

Il s'agit des Directives Européennes 92/49/CEE, 92/50/CEE et 92/96/CEE transposées en France par les lois du 4 Janvier 1994 et du 8 Août 1994 concernant les systèmes d'Assurance et de Prévoyance, mais les Directives européennes relatives aux Mutuelles n'ont été transposées que dans la loi du 17 Juillet 2001 ratifiant l'ordonnance n°2001-350 du 19 Avril 2001.

On sait que la France a une réputation exécrable en matière de transposition des directives européennes. Dans le cas qui nous occupe, les obstacles à l'application des directives abrogeant le monopole de la Sécurité Sociale furent nombreux, la France se souciant peu de respecter sa signature.

En effet la France devait transposer ces Directives dans le Droit Français dès le 1er Janvier 1994. Or la France a été extrêmement rétive à le faire, vraisemblablement pour protéger des intérêts à la fois syndicaux (les syndicats en France sont "gestionnaires" de la sécurité sociale) et commerciaux, les assurances privées françaises voyant d'un mauvais oeil l'arrivée d'une concurrence étrangère nettement plus compétente en matière d'assurance santé, alors qu'elles-mêmes disposent d'une clientèle captive via les caisses d'assurance maladie (voir par exemple ici : RAM Gamex - Les sociétés membres des associations). Passons également sur l'idéologie politique qui veut que la Sécu soit un "acquis social" ou un héritage du gaullisme alors qu'en fait elle a été imposée par le PC en 1945 pour aller dans le même sens que le grand frère soviétique.

En France, le combat juridique a été mené par Claude Reichman (assisté de juristes), ce qui a abouti à la condamnation de la France par la Cour Européenne de Justice, pour "manquement en manquement" pour la non-application de ces directives (voir l'arrêt du 16 Décembre 1999 : Manquement d'État — Non-transposition des directives 92/49/CEE et 92/96/CEE — Assurance directe autre que l'assurance sur la vie et assurance directe sur la vie).

L'historique détaillé peut être trouvé sur le site Libre Assurance maladie : la belle histoire de la fin d'un monopole.

2) La situation actuelle en France

La Sécurité sociale française dément la fin du monopole et entretient volontairement la confusion entre le "régime de sécurité sociale" (la législation) et les organismes habilités (caisses, mutuelles, assurances privées, etc.), prétendant que l'obligation d'assurance s'accompagne d'une obligation d'adhérer à certains organismes (caisses, mutuelles), tous par ailleurs de droit privé en France. Les directives européennes ne s'appliqueraient selon eux qu'aux mutuelles dites "complémentaires".

Les organismes français se présentent comme un "régime légal" de sécurité sociale, alors que pour les opposants que nous sommes la Sécurité sociale française n'a jamais été un "régime légal" au sens européen, étant un régime professionnel : les caisses, l'URSSAF, etc. ne sont pas des organismes de la fonction publique, mais sont de droit privé, alimentés non par l'impôt mais par des cotisations, et ne prenant pas en charge la totalité de la population comme c'est le cas pour les "vrais" régimes légaux (voir régime légal).

Note technique sur le terme "légal" : la technique juridique des directives est très particulière : il s’agit de documents qui définissent des règles (habituellement « minimales ») que les Etats membres doivent mettre en œuvre en adoptant les mesures appropriées dans leur ordre national, avec comme objectif une « harmonisation » plus ou moins poussée des systèmes juridiques. En pratique, la directive pose ses propres définitions et concepts (explicitement ou implicitement), car ceux des Etats membres sont inexploitables en tant que tels : les systèmes juridiques des pays européens sont trop différents et ne peuvent pas servir en tant que tels de source pour la définition de concepts au niveau communautaire. Il s’agit seulement de sources d’inspiration pour la rédaction des directives ou l’élaboration de la jurisprudence. Il faut donc prendre « légal » dans un sens communautaire, avec les précisions apportées par la jurisprudence européenne.

Certaines instances européennes, quand elles sont consultées par les ressortissants français, renvoient systématiquement des réponses négatives aux questions sur la fin du monopole. A ce propos, Claude Reichman a plusieurs fois mis en cause nommément certains fonctionnaires européens français bien placés dans la hiérarchie administrative européenne et censés faire barrage aux questions embarrassantes venant de France (voir par exemple l'homme de l'ombre).

En pratique un certain nombre de personnes, évalué à plusieurs milliers en 2006, principalement des travailleurs indépendants ou professions libérales, ont quitté la Sécurité sociale française (c'est à dire les caisses et mutuelles anciennement monopolistiques). C'était et c'est toujours facile pour certaines catégories qui bénéficient de cette possibilité depuis longtemps : rentiers, travailleurs frontaliers, chefs d'entreprise se rémunérant par des dividendes plutôt que par un salaire, etc. Quelques salariés également ont pu opter pour une assurance privée, avec l'accord de leur employeur (voir le reportage télévision de mai 2006).

L'adhésion à une assurance privée se traduit par un gain de plusieurs milliers d'euros par an (le calcul montre que même un salarié au SMIC serait gagnant), un meilleur service, de meilleurs remboursements, sans avoir à jongler avec une caisse de sécurité sociale, puis une complémentaire, voire une surcomplémentaire, etc., qui pratiquent des cotisations toujours plus élevées et des remboursements toujours plus bas. Prendre une assurance privée aboutit à diminuer très fortement ses cotisations sociales, sauf cas particuliers : étudiant, famille très nombreuse (beaucoup d'ayant-droits qui ne cotisent pas), personne bénéficiaire de la CMU, etc.

La question est de savoir si les Français finiront par échapper au lavage de cerveau étatique qui dure depuis 1945, et qui empêche de concevoir une assurance santé hors de la sacro-sainte "Sécu", en déficit depuis des décennies. A titre de comparaison, plus de 10% des Allemands sont assurés auprès d'assurances privées.

3) Les travailleurs indépendants ou professions libérales

Avantage pour eux : ils ne dépendent pas du bon vouloir d'un employeur, et peuvent donc opter pour une assurance santé européenne et cesser de cotiser en France.
Inconvénient : ils ont les organismes français en direct et doivent essuyer des procès dans lesquels ils sont (presque) toujours perdants, car le droit n'est pas respecté.

Un de leurs buts est d'obtenir un jugement au niveau européen (CJCE ou CEDH), mais il faut auparavant avoir épuisé tous les recours au niveau national. Il y aura peut-être du nouveau en 2007. En attendant, pour ces quelques courageux, c'est le parcours du combattant pour la liberté sociale. Un schéma, qui se trouvait sur le site de SOS santé (je suppose qu'il est encore valable) montre le parcours (cliquez sur l'image) :



Les indépendants, de par leur situation, sont à la pointe du combat, et tout résultat qu'ils pourraient obtenir aurait forcément des répercussions pour les salariés.

4) Les salariés.

Stade 1: la demande

Il s'agit d'une demande amiable que vous adressez à votre employeur. Le modèle que j'ai utilisé est celui-ci : projet de lettre.

Avantage : facile à faire, pas de coût (sauf 1 LR AR).
Inconvénient : souvent insuffisant, l'employeur craignant les URSSAF. Si l'employeur accepte, c'est gagné ! C'est rare mais on connaît des cas (voir Frédéric Dumas, dans le reportage de France 5).

En ce qui me concerne, malgré 5 lettres (dont la dernière est ici), ça n'a pas suffi. Voir mon billet Que faire ?.

Stade 2 :

Variante A : l'affrontement direct. Attaquer son employeur en justice pour discrimination, complicité de tentative d'extorsion de fonds. Si j'en crois Me Eolas dans son billet Au fait, comment on fait un procès ?, ce sont en fait les Prud'hommes qui seraient concernés (mais je ne suis pas sûre). Variante quand même pas recommandée si vous tenez à votre poste dans l'entreprise.

Variante B : obtenir des billes pour passer au stade suivant. Ecrire une lettre à votre employeur en ces termes :

"Suite à ma demande de reversion des cotisations salariales et patronales en vue d'une adhésion à une assurance-maladie européenne, je constate votre refus. Renouvelant ma demande avec insistance, je vous prie d'en saisir l'URSSAF de façon à ce que sa réponse me permette d'effectuer les recours appropriés."

J'en suis pour le moment à ce stade.

Stade 3 : l'affrontement juridique

A partir de ce stade un avocat est nécessaire, et évidemment du temps et de l'argent. Il ne manque pas d'avocats qui sont acquis à la cause de la liberté sociale, sont persuadés de sa validité juridique et soutiennent les indépendants (certains ne s'en cachant pas : Me Jean-François Prévost, professeur de droit à Paris V, Me Renaud Beaufils, ou Me Gontrand Cherrier)

Selon l'imagination de votre avocat, plusieurs procédures sont envisageables. Ce qui suit est un récapitulatif fourni en janvier par un juriste de notre forum :

- action oblique : exercer une action en justice à la place de son débiteur (l’employeur) qui néglige d’agir contre son propre débiteur (l’URSSAF) ;

- action paulienne : rendre les versements de cotisation et le refus de désaffiliation de l’URSSAF inopposable au salarié ;

- attaquer l’employeur et l’URSSAF en justice solidairement ;

- attaquer l’employeur, et lui proposer de faire intervenir à l’instance l’URSSAF ;

- attaquer l’URSSAF en responsabilité et/ou en répétition de l’indû ;

- attaquer l’URSSAF au pénal pour abus de confiance (détournement d’une chose reçue avec charge de la rendre ou d’en faire un usage déterminé), après avoir constitué préalablement l’URSSAF de mauvaise foi, en lui notifiant par LRAR en tant que salarié que l’employeur continue à lui verser des sommes contre sa volonté.

5) Invitation à la prudence

La théorie c'est bien, mais la pratique c'est encore mieux. Ce qui suit résulte de l'expérience de ceux qui sont entrés dans le combat.

Un indépendant très engagé (il a quitté depuis plusieurs années) affirme : "il n'existe aucune jurisprudence favorable et maintenant les TASS (Tribunaux des Affaires de SS) se contentent d'envoyer un méchant copié-collé aux plaignants, même s'ils ont présenté des conclusions de 40 pages torchées par un avocat à 3000 € le procès !".

Donc, n'entrez dans ce combat que si vous avez les moyens intellectuels et financiers de prendre vos responsabilités et d'en assumer les conséquences. Tant qu'une jurisprudence européenne n'est pas obtenue, la partie n'est pas gagnée. Cela arrivera forcément, mais d'ici-là soyez prudents. Bien sûr, Claude Reichman a quitté la sinistre SS en 1994, mais il a dû subir une vingtaine de procès (tous gagnés). Donc réfléchissez avant de vous lancer, à moins d'avoir un goût prononcé pour la chicane et les moyens d'y faire face, seul (ou presque) contre les esclavagistes.

Si vous êtes salarié, écrivez à votre employeur (voir mon "stade 1"). Si vous êtes indépendant, suivez de près le parcours des militants de la liberté que sont Claude Reichman, les docteurs Bruno Gomez, Faraj Chemsi, le candidat Edouard Fillias, Eric Prosé, qui ont tous quitté la SS, et soutenez-les. Voyez ce docteur français installé au Canada, Jacques Chaoulli, qui, à lui tout seul, contre vents et marées, a obtenu l'abolition du monopole de l'assurance maladie au Canada.

Pour les dissidents qui vivaient en URSS il y a 20 ans, il y avait deux options : la discrétion, ou le militantisme au grand jour. Pour certains, le samizdat et les opérations secrètes, pour d'autres (les Soljenitsine, les Sakharov), les coups d'éclat et les actions de défi contre le totalitarisme. Il est plus facile et moins dangereux (mais moins glorieux aussi) d'être un militant de l'ombre qu'un Sakharov exposé à tous les sales coups des mafiosi du gouvernement.

Eh bien en France, dernière URSS qui subsiste, c'est la même chose. Aux manettes du gouvernement, des syndicats, de certaines entreprises, il y a des voleurs, des bandits, des criminels, qui ne se préoccupent du droit que quand il est de leur côté, et qui n'ont d'autre ambition que de conserver leurs privilèges, à vos dépens, bien sûr. Les esclavagistes ont la force pour eux, mais le temps joue pour nous. Si vous voulez lutter pour la liberté, vous avez le choix entre l'action clandestine et le choc violent. Ne prenez cette dernière option qu'en connaissance de cause...

2.2.07

Antilibéral, tu perds ton sang-froid...

"A un moment, il faudra que les antilibéraux nous expliquent ce qui les gêne réellement dans les piliers du libéralisme : est-ce la liberté qui les dérange, la responsabilité qui les chagrine ou bien la justice qui les indispose ?"
(Edouard Fillias, Candidat d’Alternative Libérale à l’élection présidentielle)

J'ai la réponse ! Les antilibéraux ont des conceptions différentes de la liberté, de la responsabilité et de la justice. Ils réclament la liberté de voler son voisin, la responsabilité de tout le monde à leur égard, et la justice sociale, c'est à dire la redistribution en leur faveur, au moyen évidemment de la coercition étatique.

Après cela, on fera passer les libéraux pour des égoïstes !